Oloron-Sainte-Marie : Un mois de chantier pour évacuer 170 tonnes de déchets accumulés

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Sur les 170 tonnes de déchets à évacuer, il ne reste déjà plus que 20 tonnes encore sur place. © Crédit photo : Benjamin Roullier

Depuis le 8 janvier, 12 intérimaires ont été recrutés afin de dépolluer le site des Angles jouxtant l’aire d’habitat des gens du voyage. Un site métamorphosé en seulement deux semaines

Le chef de l’entreprise JDS spécialisé dans le transport et le traitement des déchets, David Samba-Seale, n’est pas peu fier du travail accompli par ses 12 intérimaires, embauchés depuis le 8 janvier dernier, sur le chantier des Angles, à Oloron. Rencontré mardi 23 janvier, deux semaines après le lancement des hostilités il rembobine : « C’est un chantier d’insertion pour lequel nous avons fait appel à des jeunes du camp et de l’extérieur et qui a pour objectif de déblayer l’aire située aux abords des habitats des gens du voyage. »

Après deux semaines écoulées, ce dernier observe : « On n’a eu pour ainsi dire aucune absence, juste un arrêt-maladie. Chaque jour, l’équipe était à l’heure et motivée. Ils sont allés même au-delà de ce que l’on avait imaginé. Le chantier devait durer jusqu’au 9 février, mais on devrait finir avant. »

Une première étape dite de dépollution du site, qui a permis de récolter plus de 150 tonnes de déchets et dont 20 tonnes restent encore à évacuer. « Le vrai pari, ça a été d’ouvrir la porte, d’installer la confiance, de multiplier les échanges, les discussions afin que ces jeunes qui vivent ici et sont victimes de préjugés acceptent ce principe du donnant-donnant. »

Un démonte-pneu a été mis à disposition afin de séparer le métal des jantes du caoutchouc des pneumatiques. © Crédit photo : Benjamin Roullier

Une difficulté rappelée aussi par Anne Saouter, vice-présidente de la Communauté de communes du Haut-Béarn (CCHB) en charge des populations nomades : « Nous avions du mal à mettre en place ce chantier. Nous avions été alertés sur les risques de pollution et de salubrité publique du site, mais nous avions des difficultés à interrompre l’activité de ferraillage venu de l’extérieur. Avec l’inscription des habitants parmi les salariés du chantier et le soutien des partenaires, cela fonctionne enfin. »

Côté tri, les équipes ont récolté pour 115 tonnes de déchets dits « en mélange », au sein desquels ont été récupérés beaucoup de pneu, des déchets électroniques, aspirateurs, congélateurs, téléviseurs, de l’ameublement ainsi que des résidus de ferraillage et notamment une quantité incroyable de bouteille de gaz, environ une tonne.

Le chef d’entreprise David Samba-Seale a fait appel à BPS Insertion pour recruter intérimaires résidents et extérieurs. © Crédit photo : Benjamin Roullier

Suite à cette première étape de dépollution, en surface, l’élu a annoncé la fermeture prochaine et définitive du site par l’entreprise Eurovia. Une condamnation expliquée par l’agent du pôle technique et environnement de la CCHB, Audrey Bergert-Duclercq. « Après études, nous avons constaté que le site est pollué sur des surfaces assez importantes, mais que la pollution ne migre pas. L’idée après cette première étape dite 0, c’est, dans un second temps, de retravailler la berge du cours d’eau qui longe le site avant une mise en jachère complète. »

Un premier chantier de ce type sur le territoire du Haut-Béarn dont le montant s’élève à 200 000 euros, études comprises, et dont la dépollution complète est estimée à près du double de cette première enveloppe.

L'Equipe JDS